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Gilbert Vogt – Le Valais en mouvement



En 1994 déjà, Gilbert Vogt a l’audace et la chance de raconter le Valais en septante photographies dans le livre Le Valais en mouvement. La vigne y occupe une bonne place. Mieux que tout autre sujet, elle illustre cette tension entre la nature sauvage et la cultivée, la tradition et l’innovation, l’ancien et le moderne. Mais comme toujours chez Gilbert Vogt, elle est surtout là par les personnes qui s’en occupent. Que ce soit aux vendanges, à la taille ou aux effeuilles, le photographe saisit des moments hors du temps qui acquièrent, par un soin imparable donné à la composition, une dimension symbolique qui est l’essence même de son approche. Les femmes dormant entre les murets, comme celles courbées sur les tablards, répondent aux sourires conquérants des hommes qui se projettent déjà dans les joies de l’ivresse. Tout un monde.

Difficile d’être photographe en Valais et de ne pas s’intéresser aux gens. Gilbert Vogt est de cette lignée, celle des Charles Krebser, Hans Steiner, Benedikt Rast, Theo Frey, Max Kettel, Raymond et Philippe Schmid et, plus près de nous d’Oswald Ruppen, pour mesurer à la fois l’attractivité du sujet et le trésor d’ingéniosité qu’ont déployée les auteurs pour montrer davantage qu’une simple carte postale changeante du paysage.

Après l’expérience parisienne, Gilbert Vogt retourne en Suisse, tout en voyageant continuellement, pour lui-même ou pour réaliser des commandes. Il fera notamment des photos de mariage, une activité qu’il revendique, contre l’image négative qu’on peut s’en faire. Il explique que ces mariages ont été un véritable « terrain d’apprentissage pour le reportage ». Durant plus de vingt ans, en effet, il travaillera comme reporter pour la presse nationale et internationale, documentant notamment le Valais sous toutes ses coutures (à travers des sujets politiques, sociaux, économiques, culturels). Il photographie « un banquier le matin, un économiste à midi et un viticulteur le soir », développant une fascination pour le travail des artisans, auxquels il s’identifie. Quelle que soit sa démarche photographique, il n’aime pas le qualificatif d’artiste ; il est reporter et se voit comme un artisan.




Gilbert Vogt, Martigny, 1991 © Association Gilbert Vogt



Gilbert Vogt, Sion, 1991 © Association Gilbert Vogt



Gilbert Vogt, Kippel, 1990 © Association Gilbert Vogt